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Ni mégalo ni kleptocrate, portrait romancé du putschiste africain idéal


Ni mégalo ni kleptocrate, portrait romancé du putschiste africain idéal
Le Guinéen Moussa Dadis Camara (à gauche), le Burkinabé Isaac Zida (en haut) et le Malien Amadou Haya Sanogo (en bas). | PHOTO: SEYLLOU DIALLO/AFP, SIA KAMBOU/AFP, ISSOUF SANOGO/AFP
Entretien avec Olivier Rogez, auteur de « L’Ivresse du sergent Dida », inspiré aussi bien du dictateur guinéen Dadis Camara que de Thomas Sankara, figure visionnaire et libératrice du peuple burkinabé.
 
Grand reporter à Radio France internationale (RFI) dès 1990, Olivier Rogez couvre l’actualité africaine depuis près de vingt ans. Avec L’Ivresse du sergent Dida, qui doit paraître jeudi 31 août aux éditions du Passage, il signe son premier roman. Une fiction réussie à l’écriture tantôt efficace tantôt poétique, tout en images et sensations, fortement inspirée par l’histoire récente de la Guinée et par le sinistre putschiste Moussa Dadis Camara, qui prit le pouvoir à la mort de Lansana Conté.
 
Vous avez une écriture très imagée, l’aphorisme n’est jamais très loin. Avez-vous cherché à écrire un roman africain ?
 
Olivier Rogez Je ne voulais pas écrire un roman africain mais un roman qui traduise le plus justement possible, dans la langue, les métaphores, les images, mes impressions de l’Afrique. Je ne me considère pas du tout comme un auteur africain mais comme un auteur des deux mondes, ou de plusieurs univers. Je suis à la fois dans et en dehors de l’Afrique. Je me place dans l’intériorité de mes personnages et de la société, donc j’ai voulu aussi me placer dans l’intériorité de la langue. Et reprendre, à ma façon parfois, le français d’Afrique. Mais en même temps, le sergent Dida ne parle pas comme un militaire ouest-africain – il use d’une langue parfois très soutenue pour un soldat qui n’a pas d’éducation –, parce que je ne voulais pas abandonner totalement mon statut d’écrivain extérieur.
 
Ce roman est très fortement inspiré de l’histoire récente de la Guinée. Comment avez-vous travaillé ?
 
J’ai un lien très fort avec la Guinée, où je suis allé plusieurs fois par an entre 1998 et 2013. Il est vrai que ce roman est fortement inspiré de la Guinée, mais L’Ivresse du sergent Dida n’est pas l’histoire de Dadis Camara. J’insiste beaucoup sur ce point, parce que raconter l’histoire de Dadis Camara n’a jamais été ni mon projet ni mon envie. C’est un personnage odieux, horrible. C’est pour moi un anti-modèle romanesque absolu. Dans Dida, il y a aussi du Zida le Burkinabé, du Sanogo le Malien, et un peu de tous ces putschistes comme les Guillaume Soro et compagnie.
 
On a l’impression, en effet, que vous n’avez pas osé dépeindre toutes les exubérances de Dadis Camara, comme si la fiction était en deçà de la réalité.
 
Oui, tout à fait. Ecrire une histoire qui aurait été au niveau de la réalité – de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire en 2002 ou en Guinée en 2009 – aurait donné un roman absolument abominable. Je ne voulais pas écrire quelque chose qui n’ait pas une note d’espoir. En Afrique de l’Ouest, il y a toujours cette volonté de s’en sortir, de réinventer les choses, la politique, les systèmes et de ne pas succomber à un désespoir absolu. Je voulais que Dida ait cette dimension positive d’espérance, qui peut rappeler celle de Thomas Sankara.
 
Lorsque Dida se découvre une fibre révolutionnaire, il rêve d’une Afrique qui se construit à partir de ses propres fondements et se réapproprie le discours sur soi. Pourquoi avoir choisi de présenter cette Afrique-là par le biais d’un putschiste mégalomane ?
 
Je ne pense pas qu’il soit mégalomane. La question était de savoir si dans un environnement de militaires putschistes, il pouvait se trouver un Jerry Rawlings ou uniquement des Samuel Doe et des Dadis Camara. Le personnage de Dida ne pouvait pas devenir du jour au lendemain éclairé. Donc il a ses petites crises lunatiques. Mais, surtout, c’est un idéaliste qui ne veut pas succomber à la médiocrité ambiante et devenir un kleptocrate comme les autres. Il a un projet pour son peuple. Il est responsable d’un coup d’Etat, certes, mais, à la mort d’un dictateur, et il le fait pour empêcher la caste haïe de continuer d’exercer le pouvoir. Donc il le fait dans une volonté de changement, révolutionnaire.
 
Vous décrivez des situations très fortes de racisme interethnique, qui engendrent frustration et ressentiment. Est-ce ce qui mine la Guinée aujourd’hui ?
 
Oui. Il est plus commode de se tailler un fief dans sa famille, son ethnie, et donc d’instrumentaliser le racisme, que de chercher à avoir une dimension nationale d’emblée. C’est une des dérives qui menacent la stabilité de certains pays comme la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Liberia. On retrouve la même chose en Centrafrique et, d’une certaine façon, au Cameroun. Sans parler du Soudan du Sud, où l’on assiste aujourd’hui à un véritable génocide.
 
Vous décrivez les alliances qui peuvent se nouer entre l’armée et les hommes d’affaires. Dernièrement, on a vu arriver des hommes d’affaires à la magistrature suprême. Qu’en pensez-vous ?
 
Dans toutes les sociétés, occidentales ou africaines, les détenteurs de capital sont bien souvent les détenteurs d’un pouvoir parfois extrêmement important. Il y a un discrédit de la politique dans beaucoup de pays parce que, justement, on a vu se maintenir dans l’opposition ce qu’on appelle les « opposants historiques ». Abdoulaye Wade, Laurent Gbagbo ou Alpha Condé – ce dernier étant toujours en activité, je ne voudrais pas poser un jugement définitif sur lui – n’ont pas toujours su passer de leur statut d’opposant à celui d’homme d’Etat.
 
On peut être un homme politique excellent dans la conquête du pouvoir mais un très mauvais gestionnaire et un très mauvais homme d’Etat. Ce phénomène a entraîné une forme de désillusion et a créé un « dégagisme » au profit de personnages à la Boni Yayi, venu de la banque, ou à la Patrice Talon, venu du monde des affaires. Ou à la Emmanuel Macron, venu de l’énarchie française. Le « dégagisme » a commencé en Afrique avant de commencer en France.
 
Dans votre roman, tout le monde se fait manipuler : les jeunes, la population, même les journalistes occidentaux. Comment se prémunir de cela quand on est reporter français en Afrique ?
 
Il faut être vigilant et parier sur l’expérience. Et quand on n’en a pas, partager l’expérience avec ceux qui en ont. C’est très important pour ne pas se faire manipuler par la classe politique. C’est toujours assez difficile d’échapper à cela.
 
Et comment faire pour ne pas lire les réalités africaines avec des lunettes occidentales ?
 
C’est un danger réel, qu’il faut avoir constamment à l’esprit. Il faut une grande lucidité et tenter de changer sa focale. Mais ça ne se fait pas du jour au lendemain. Moi, ça m’a pris beaucoup de temps et on s’aperçoit au fur et à mesure que l’on se trompe et que l’on ne comprend pas certaines choses. J’ai eu une chance inouïe : j’ai commencé ma carrière en URSS. J’étais d’emblée dans un système où j’avais appris à me méfier et à être vigilant. Quand je suis arrivé à Dakar ensuite, je me suis dit que je ne savais rien et que j’avais tout à apprendre. Ce qui ne m’a pas empêché de faire des erreurs malgré tout.
 
Tout au long de L’Ivresse du sergent Dida, l’armée joue sa propre partition, comme si elle était un corps indépendant de l’Etat. Les armées en Afrique manquent-elles de patriotisme ?
 
C’est le cas, en effet, dans les pays qui ont connu un régime militaire où l’armée a été la chose d’un homme politique et est devenue le socle sur lequel il pouvait asseoir son pouvoir. Ces armées-là sont d’une certaine façon idéologiquement privatisées. Il est alors très difficile de construire une armée patriotique au service du bien commun. Il existe d’autres dérives qui sont encore plus graves dès lors que l’on fait de l’armée un instrument de prédation avec des gens qui ne sont ni formés, ni payés suffisamment, ni considérés et qui finissent par se comporter comme une bande de voyous.
 
Ce sont des exemples qui existent dans des pays en voie d’effondrement. Je pense au Liberia, à la Sierra Leone, à la Guinée de 2008, à la mort de Lansana Conté, et à la Côte d’Ivoire aujourd’hui, où les rebelles responsables du coup d’Etat de 2002 et intégrés à l’armée se comportent toujours comme des prédateurs. Le contre-exemple, c’est le Sénégal, où l’armée est républicaine, même si elle n’est pas exempte de tout reproche.
 
Vous n’êtes pas tendre avec le personnel diplomatique français sur le continent, arrogant, conservateur, néocolonialiste. On retrouve là une France qui a du mal à renoncer à son empire…
 
C’est la réalité, non ? [rires] La France n’a renoncé ni à son pré carré ni à voir sa diplomatie jouer un rôle dans ce pré carré.
 
Diriez-vous que la France empêche l’Afrique d’évoluer positivement ?
 
Non, je n’irais pas jusque-là. Chaque situation est unique. Si on prend le cas du Gabon ou de la République démocratique du Congo, on peut effectivement se poser la question de savoir si la France n’empêche pas les transformations politiques nécessaires. Si on regarde en Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal, on s’aperçoit que la France a toujours eu une politique pro-démocratique, pro-alternance, analysant les choses de manière radicalement différente en se disant que finalement ça pouvait se faire sans trop de heurts.
 
Fondamentalement, la France ne peut pas s’opposer seule, si tant est qu’elle en ait envie, aux transformations. La colonisation est terminée et maintenant les choix sont faits par les dirigeants africains et par leur peuple. Aujourd’hui, il n’est plus possible de soutenir à bout de bras un dictateur absolu tout comme il n’est plus possible de débarquer un dictateur parce que l’Union africaine et des pays comme l’Afrique du Sud ou le Nigeria ne seraient pas d’accord. La marge de manœuvre est limitée. La France peut juste retarder certaines évolutions, mais elle ne peut plus s’y opposer frontalement.

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