Des combats se sont engagés pour le contrôle de sites pétroliers dans l'Est, et gaziers dans l'Ouest.
Ce 24 décembre, fête de l'indépendance libyenne, aurait dû être un jour spécial: l'Assemblée constituante devait présenter une première mouture de la future Constitution. Mais seules des propositions d'articles devraient être publiées. La déception des Libyens sera aussi grande que leur inquiétude. L'instauration d'une Constitution, suivie de nouvelles élections, est considérée comme l'une des seules solutions à la crise que traverse le pays. Mais le temps passe et la situation s'aggrave, l'ONU évoquant «des centaines de civils libyens» tués dans les violences de ces derniers mois, et des «crimes de guerre».
Un nouveau front s'est ouvert le 14 décembre, sur la côte au centre du pays, près des terminaux pétroliers de Ras Lanouf et Sider. L'opération «Shoroog» (Levé du soleil), menée par Fajr Libya (Aube de la Libye), la coalition de brigades qui tient Tripoli, s'oppose aux troupes d'Ibrahim Jedran, leader fédéraliste, qui contrôlent des sites pétroliers depuis juillet 2013. «Le Congrès (parlement sortant réinstallé au pouvoir par les brigades)a voté une résolution contre les bandits qui volent les ressources de la Libye. Cette décision est mise en application face au silence de la communauté internationale», explique Mohammed Ghirani, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale. «Ils s'imaginent que s'ils contrôlent le pétrole, les étrangers seront obligés de les reconnaître et de travailler avec eux», explique un observateur. Ce combat est également politique, puisqu'Ibrahim Jedran soutient le gouvernement adverse réfugié à Tobrouk, même s'il n'avait pas pris part aux combats jusque-là.
À l'ouest de Tripoli, les combats se sont également rapprochés du site gazier de Mellitah. Les troupes de Fajr Libya qui contrôlent cette côte doivent faire face à des bombardements et aux assauts de l'«armée des tribus», constituée par leurs ennemis zintanis alliés aux Wershefanas (tribu considérée comme kadhafiste). La semaine dernière, Fajr Libya a même été mise en difficulté au poste frontière tunisiano-libyen de Ras Jedir. «Nous avons bombardé leur position pour les faire fuir et faire entrer des militaires libyens qui s'étaient réfugiés en Tunisie à la fin de la révolution de 2011», indique un supporteur de Kadhafi à Tunis. Celui-ci affirme soutenir «l'armée des tribus» et le général Haftar qui combat à l'Est.
À Benghazi, les troupes de Khalifa Haftar, qui soutiennent le gouvernement de Tobrouk, affrontent toujours le groupe terroriste Ansar al-Charia, mais semble en position de force. «Cela ne durera pas, assure Walid Hassan pour Fajr Libya, allié à Ansar al-Charia. La population de Benghazi, ajoute-t-il sans ciller, s'est rendue compte que les troupes d'Haftar sont des drogués et des violeurs. Elle va nous aider à reprendre le territoire.» À Derna, cité ultraconservatrice où des groupes armés ont fait allégeance à Daech, une coalition, le «Conseil de la choura des moudjahidins», a été créée mi-décembre en prévision d'une future attaque de Khalifa Haftar.
Dans le Sud, la situation est également tendue. «Nous nous battons à Oubari (cité à majorité touareg) contre Ansar Dine et Aqmi», explique un Toubou (tribu nomade du Sud libyen). Celui-ci affirme même avoir localisé Mokhtar Belmokhtar dans le Sud libyen début décembre. Chose que Mohammed Ghirani, ministre des Affaires étrangères de Fajr Libya, réfute pourtant: «Il s'agit seulement d'un conflit ethnique entre Toubous et Touaregs. Ce n'est pas une grande préoccupation pour nous.»
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