Cette fois, c'est, hélas, confirmé : les investisseurs américains ne veulent plus de nous et ils estiment avoir de sérieux arguments.
Chaque année à la même époque, la chambre de commerce américaine en France (l'AmCham) publie les résultats de son baromètre sur le moral des investisseurs américains à partir d'une étude du cabinet de conseil Bain & Company. Pour cette quinzième étude annuelle, les résultats sont très mauvais : ils ne sont plus que 12 % à avoir une "perception positive" ("bonne" ou "excellente") de la France "par rapport à d'autres destinations d'investissement".
Quand on sait qu'ils étaient 56 % en 2011, la chute de l'image de la France est spectaculaire. L'année de l'arrivée de François Hollandeà l'Élysée, ils étaient déjà tombés à 22 % en 2012. Pour être précis, ce sont les dirigeants des filiales françaises qui sont interrogés par Bain & Company sur "la perception de la France" par leur maison mère des États-Unis, les Américains étant très présents dans l'Hexagone avec 4 000 entreprises employant 440 000 salariés, comme le soulignent Les Échos en date du 24 octobre.
Au chapitre des perceptions négatives ("mauvaises"), la hausse est énorme, par contrecoup, celles-ci passant de 15 % en 2011 à 34 % en 2013, pour finir à 46 % en 2014 ! Le balancier a brutalement changé de côté et les investissements américains créateurs d'emplois ont déjà commencé à chuter de 22 % en 2013, selon l'Afii, l'Agence française pour les investissements internationaux. Dernier élément significatif de cette enquête : lorsqu'il est demandé à ces dirigeants d'entreprises américaines installées en France s'ils recommanderaient la France à leurs amis américains qui souhaitent investir à l'étranger, ils ne sont plus que 2 % à nous mettre une bonne note, autant dire zéro !
Sans trop entrer dans les détails, il n'étonnera personne de sensé que les principaux problèmes soulevés par l'AmCham tournent autour de la réforme du marché du travail, de l'allégement de la fiscalité et du poids démesuré de l'administration dans l'économie. À propos du marché du travail, il faut clairement mettre au passif de notre pays l'impact outre-Atlantique d'affaires interminables de type Goodyear, de prises d'otages de cadres non condamnées ou de l'interventionnisme rétrograde de l'État dans des entreprises paraît-il "stratégiques" comme Peugeot. Sans compter les grèves fréquentes et abusives des soi-disant défenseurs du "service public" qui, en réalité, ne défendent que leurs privilèges, les moulinets maladroits et les vociférations intempestives d'un Arnaud Montebourg lorsqu'il était ministre de l'Économie, les interventions mortifères de l'inconsciente verte Cécile Duflot avec sa loi Alur sur la construction ou du marxiste borné Benoît Hamon sur les nouvelles contraintes qu'il a installées à l'encontre des entreprises quand les dirigeants veulent céder leur société. L'addition des mauvaises manières finit toujours par être présentée à la fin du repas, même et surtout en cas d'indigestion.
À propos d'image de la France aux États-Unis, au propre comme au figuré, il en est une et même deux qui ont choqué, mais aussi beaucoup fait rire - de commisération - les hommes d'affaires américains : les photos officielles de François Hollande et de ses ministres, lors des réceptions, le 4 février dernier, des grands patrons de ces entreprises américaines installées en France - le président mondial de General Electric était venu spécialement des États-Unis -, et le 17 octobre d'une trentaine de présidents internationaux lors d'une réunion à l'Élysée du dérisoire et prétentieux Conseil "stratégique de l'attractivité" (sic).
Pour ces deux événements et pour les deux photos-souvenirs officielles, les puissants personnages étrangers que l'État voulait séduire ont été relégués au deuxième ou au troisième rang, le premier étant occupé par François Hollande et sa brochette de ministres convoqués pour l'occasion. Aux États-Unis, lorsqu'on reçoit des invités que l'on veut honorer, on les place au premier rang sur les photos et on se met en retrait. C'est une question d'éducation et une question d'intelligence des situations, l'une et l'autre ne faisant pas partie apparemment de la boîte à outils présidentielle.
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