Le président de l'UMP compose la nouvelle direction en tentant de concilier des sensibilités opposées au sein du parti et de ménager ses alliés.
Gardez -moi de mes amis… C'est de Nadine Morano, ex-sarkozyste de choc, qu'est venu jeudi le jugement le plus sévère sur le retour de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP. La députée européenne a expliqué au Républicain lorrain avoir refusé le poste de secrétaire nationale à la formation professionnelle et à l'apprentissage parce qu'il aurait été un «déclassement». Elle raconte avec force détails son entretien, mardi, avec un Nicolas Sarkozy «d'humeur massacrante», «excédé» à cause de «l'ambiance survoltée» entre «les dirigeants qu'il a nommés», la vice-présidente déléguée du parti Nathalie Kosciusko-Morizet et le secrétaire général Laurent Wauquiez.
«Je lui ai demandé de se calmer», précise-t-elle, en assurant préférer «rester à l'extérieur de cette foire d'empoigne» où l'ancien chef de l'État «finit par faire le contraire de ce qu'il dit, comme de nommer des représentants selon le poids de tel ou tel». Pessimiste, Morano estime que le «grand écart» entre Wauquiez et NKM fait courir à l'UMP «un risque de claquage».
Au siège, on ne s'alarme pas de cette nouvelle colère de l'ex-ministre. «C'est l'ego qui parle, estime un conseiller. Le ressentiment de Nadine Morano est celui de ceux qui se retrouvent aujourd'hui à la remorque d'une aventure qui leur échappe.» «Sarkozy n'a pas changé, explique un membre de la nouvelle direction. Et comme il n'a pas changé, il faut que tout ait changé autour de lui. Il ne peut pas se présenter devant les Français avec les figures les plus symboliques de son quinquennat.»
La déception, seule explication de la colère de Nadine Morano? Ce serait oublier ses inquiétudes concernant la ligne - ou plutôt l'absence de ligne - du parti. Rachida Dati, autre frondeuse, insiste, elle aussi, sur ce point. L'eurodéputée n'a «pas donné de réponse définitive» à Sarkozy qui lui proposait d'intégrer l'équipe dirigeante. «J'attends de savoir la ligne, a-t-elle expliqué jeudi sur BFMTV. Je n'ai pas envie de repartir sur une campagne qui soit fondée sur les cantines halal ou la burqa. On a déjà donné, avec les résultats qu'on connaît.» Ce qui n'empêche pas l'ex-ministre de réclamer que «l'on reparle de l'identité française».
À en croire les proches du président de l'UMP, Rachida Dati risque d'attendre longtemps avant de «savoir la ligne». «Nicolas Sarkozy s'est donné une priorité: non pas trancher une ligne mais fédérer les sensibilités, assure un proche. La ligne ne devra être arrêtée qu'au moment de la primaire.»
Le nouvel organigramme de l'UMP est conçu lui aussi pour laisser la «diversité» s'exprimer. Équilibre entre les concurrents de 2016, avec des sarkozystes en majesté, François Fillon et Xavier Bertrand dans le jeu, Alain Juppé en retrait mais consulté et Bruno Le Maire impliqué dans la primaire via Thierry Solère. Équilibre des sensibilités également avec un bloc Wauquiez «pour plaire aux militants et à notre aile droite» et un bloc NKM «qui parle aux bobos et à l'aile gauche», se félicite un sarkozyste.
«En entretenant les débats internes, en exacerbant la compétition au sein de son équipe, Sarkozy se régale, décrypte un filloniste. Il se place au-dessus de la mêlée, en arbitre. Bref il se “présidentialise” dans la perspective de la primaire.» Il lui faut juste s'assurer que les débats ne dérapent pas trop vite, trop fort. Entre NKM et Wauquiez, le risque est pourtant grand. Et ne se résume pas à des questions de mètres carrés de bureaux. Pour calmer les ardeurs des uns et des autres, Nicolas Sarkozy s'appuie sur son fidèle Brice Hortefeux. «Avec Nathalie et Laurent, qu'il connaît bien, il met de l'huile dans les rouages», explique un proche. Le nouveau conseiller politique de Sarkozy a également été mandaté auprès de Morano pour «la ramener à la raison». L'apaisement s'annonce plus simple avec Dati, mais sans l'entremise d'Hortefeux. Les deux eurodéputés entretiennent d'exécrables relations.
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