Près de cinq heures après l'attaque de "Charlie Hebdo", qui a fait 12 victimes et 11 blessés -dont 4 graves- ce mercredi 7 janvier, plusieurs dizaines d'agents de la police scientifique, entre autres, s'attellent toujours à relever le moindre indice.
"Les scènes de crime sont en cours d'exploitation", nous indique une source policière en fin d'après-midi. Recherche d'empreintes, d'indices, exploitation de douilles... A l'intérieur comme à l'extérieur de l'immeuble clair du 10, rue Nicolas Appert, dans le 11ème arrondissement de Paris, siège de l'hebdomadaire satirique. Rue de l'Allée Verte, juste à côté, où des coups de feu ont été échangés avec des policiers. Mais aussi à quelques dizaines de mètres de là, boulevard Richard Lenoir, où un policier à vélo a ensuite été abattu par le trio d'une balle dans la tête. Ou encore rue de Meaux, dans le 19ème arrondissement, où le commando a ensuite abandonné sa Citroën C3 noire après avoir percuté un véhicule. Avant de braquer un homme pour prendre la fuite au volant de sa Clio. Puis de se diriger, enfin, en direction du nord de Paris.
"Le périmètre est très large, les relevés vont prendre du temps", poursuit la même source policière. Sur le lieu principal de l'attaque, au siège de "Charlie Hebdo", les assaillants, vers 11h30, ont d'abord abattu un agent de maintenance avant d'ouvrir le feu en salle de rédaction. Et de tuer froidement et sans hésitation dix personnes : huit journalistes, un invité et un policier du SPHP (Service de protection des hautes personnalités). A la mi-journée, à proximité, "près d'une centaine d'agents" de police étaient présents, tous services confondus, estime Rocco Contento, du syndicat Unité SGP Police. Brigades canines, maintien de l'ordre, officiers de police judiciaire, renseignements, ... "Plus largement, toutes les forces de police et de gendarmerie sont mobilisées", résume-t-il.
De nombreux témoins ont d'ores et déjà été entendus. D'autres sont en cours. "Les auditions se poursuivront dans les jours qui viennent. Certaines sont faites à chaud, d'autres plus tard. Certains ont été tellement choqués par ce qu'ils ont vu qu'ils n'ont pas pu témoigner immédiatement", livre également Rocco Contento, encore abasourdi, lui aussi, par l'ampleur de l'attaque. "C'est gravissime, je n'ai pas souvenir que ça soit déjà arrivé." Parmi d'autres investigations, les enquêteurs tâchent également d'identifier les armes utilisées -des kalachnikovs selon plusieurs témoins-, et de déterminer le parcours exact du trio.
Leur priorité : identifier puis interpeller les auteurs de la tuerie qui font l'objet, depuis, d'une traque sans merci.
"Ils étaient cagoulés de noir", et habillés de noir, nous livrait vers 13 heures un journaliste qui se trouvait dans l'immeuble lors de l'attaque. Il s'était réfugié sur le toit, avec ses collègues de l'agence Premières Lignes Télévision, où ils ont pu filmer la sortie des individus. "Un a crié 'Allah Akbar' en ouvrant le feu", nous confiait-il aussi, sous le choc.
Les enquêteurs n'ont pas tardé à lancer un appel à témoins via le numéro vert 08.05.02.17.17. Trop tôt, encore, pour faire un premier bilan des appels reçus. "On espère", lâche seulement une autre source policière.
La traque a commencé. Les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) ont investi mercredi après-midi plusieurs appartements à Pantin et Gennevilliers, en banlieue parisienne, des opérations qui n'ont donné lieu à aucune interpellation, selon l'AFP.
"Tous les moyens du ministère de l'Intérieur et de la Justice sont mobilisés de manière à ce que l'enquête se déploie rapidement" a quant à lui déclaré le ministère de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui souhaite que les auteurs de l'attentat puissent être "punis avec la sévérité que l'acte barbare qu'ils ont commis mérite".
Selon plusieurs sources policières interrogées par l'AFP, le comportement du commando atteste de son professionnalisme. Au vu de son équipement, de son mode opératoire, mais aussi de la façon dont ils "tiennent leurs armes et progressent calmement, froidement". Sans compter le fait qu'après s'être trompés d'adresse, ils ont gardé leur sang-froid avant de se diriger vers le siège du journal.
"Une enquête a été ouverte en flagrance par la section anti-terroriste du parquet de Paris des chefs d'assassinat et tentative d'assassinat, vol à main armée en bande organisée, infraction à la législation sur les armes, ces infractions en lien avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs criminels" a indiqué en fin d'après-midi le procureur de la République de Paris François Molins. L'enquête a été confiée à trois services : la direction de la police judiciaire de Paris -section antiterroriste de la brigade criminelle-, la direction centrale de la police judiciaire -sous-direction de l'antiterrorisme-, et la direction générale de la sécurité intérieure.
Soulignant l'évidente "dangerosité" des individus recherchés, le procureur n'a souhaité communiquer "aucune indication ni précision sur les investigations afin de préserver les impératifs de confidentialité et de réussite de l'enquête". Le parquet a activé la cellule de crise de la section terroriste, "capable de mobiliser 20 magistrats 24h/24 sur une durée de 8 jours." Le plan Vigipirate a été relevé en Ile-de-France. Il est passé au stade maximum, "alerte attentat".
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